La première référence à une activité de verrerie à Venise date en effet d'il y a plus de plus de 1000 ans.
C'est en effet sur un document datant de 982 que l'on trouve mention d'un certain Domenico, fiolario de son état, figurant comme témoin d'un acte de donation. La mention de Fiolario (verrier) est une claire indication de la profession de ce Domenico puisque les fioles étaient des bouteilles de verre soufflé au long col.
Au Xe et XIe siècle, des ateliers de verriers opéraient déjà sur la lagune, mais c'est seulement à partir du XIIIe siècle que les documents sur les verriers se font plus nombreux et permettent de tracer un tableau plus précis sur leur activité.
En 1291 : une loi du Doge ordonne le transfert de l'ensemble des ateliers de verrerie de Venise sur l'Ile de Murano car les fumées des fours polluaient la ville. Dès lors, la tradition s'instaure : désormais et pour toujours, qui dit "verre" pense "Murano" : un produit modelé à chaud, soufflé à la bouche, ou non, d'une qualité exceptionnelle, reconnue dans le monde entier.
Murano est resté depuis lors une des rares réalités productives artisanales et industrielles de la cité de Venise, qui emploie actuellement plus ou moins 2000 personnes pour environ 250 entreprises grandes et petites qui emploient environ de 1 à 90 salariés, le plus souvent une dizaine, s'agissant pour la plupart d'entreprises familiales.
