Le verre de Murano est réalisé par la fusion du « mélange vitrifiable », c'est-à-dire, des matières premières, contenu dans un creuset réfractaire placé à l'intérieur d'un four où la température peut atteindre 1400 °C.
- Sable siliceux (silice) provenant de carrières : 70% en poids du mélange,
- Soude (carbonate de sodium),
- Marbre (carbonate de calcium),
- Nitrate de Sodium,
- Anhydride arsénieux (Arsenic),
- Potasse (carbonate de potassium),
- Minium obtenu par chauffage du plomb métallique (oxyde de plomb),
La silice doit être la plus pure possible. C’est la raison pour laquelle elle est extraite de
carrières.
Elle doit par ailleurs contenir moins de 0.01 % de fer. Le fer colore le verre en jaune- bleu.
D'autre part, un verre qui ne contiendrait que de la silice fondrait à une température trop haute et
ne pourrait donc pas être travaillé à la main.
C’est la soude qui a pour effet de faciliter la fusion du mélange et de rendre le temps de durcissement plus long et de permettre au verre d’être travaillé à la main.
Le marbre quand à lui abaisse la température de durcissement et empêche le verre de
s’opacifier (il se stabilise).
Le potasse et le Minium ont pour effet de rendre le verre plus brillant.
On obtient ainsi le verre transparent. Ce verre à été mis au point vers 1450 par Angelo BAROVIER.
Pour obtenir le verre coloré, on introduit de faibles quantités d’éléments colorants ou opacifiant.
La température du four est abaissée à 1000°C environ. A cette température le verre est assez « pâteux » pour être cueilli. Le verre est alors « modelé », « façonné » avant qu'il ne se solidifie complètement autour de 500°C.
L'objet fini à une température encore très élevée, et il doit être refroidi (dans le four) assez lentement pour éviter la rupture de l'objet. Le type de combustible, le méthane, et les types de réfractaires employés à présent permettent d'atteindre une température suffisante (1400°C) pour effectuer le cycle de travail en 24 heures.